Coups de coeur et coups de geule

Pauvre blog. Je ne trouve vraiment pas de temps pour l'alimenter de temps en temps.
Je profite de la trêve des confiseurs...
Pour partager une indignation qui m'habite depuis ce week-end de mi-Avent où je suis allé à la recherche d'un sapin de Noël.
Vous avez vu les prix des sapins cette année ?
De toutes façons, on ne vend à peu près plus que du Nordmann avec un sabot. De l'ordre de 50 euros pour un sapin qui ne soit pas de l'ordre du bonzai.
CINQUANTE EUROS pour un sapin ! Plus cher qu'un lecteur de DVD !
C'est de la folie douce !
La vendeuse me confirmait qu'elle en vendait de moins en moins chaque année car les prix décourageaient les acheteurs. Ca ne m'étonne pas vraiment.
Et bien voilà, l'âpreté au gain de la filière "sapin de Noël" aura réussi à tuer le plaisir pourtant bien simple du sapin de Noël...

Heureux qui comme Ulysse est rentré d'un long voyage...

Entre le 15 juin et le 15 septembre, j'ai n'ai pas dû passer plus de 15 nuits chez moi. C'est avec plaisir que je vois cette rentrée et la perspective de quelques semaines stables...

Allez ! : quelques râleries sur mes derniers déplacements :

• il y a 10 jours, je prends tranquilement le métro pour rejoindre la gare du Nord où je devais prendre un train. Bien sûr, le métro (ligne 1) s'est évidemment mis à cafouiller: longs arrêts jusqu'à l'arrêt définitif à la station Louvres. J'ai dû courrir à pied de cette station à celle des Halles pour attraper le RER B. Oh ! notez que j'aurais pu ne pas courir car ... mon train était en retard.
  "Nous allons vous faire aimer le train" qu'ils disaient...
• Aller-retour Bruxelles-New-York sur Delta. Je ne vais pas m'étendre: Sébastien va encore me dire que, quoique j'en pense, j'ai de la chance. Mais je vous conseille vivement d'éviter les compagnies américaines : elles sont d'un niveau et d'une qualité très, mais très, inférieurs à ceux des compagnies européennes et asiatiques.
• Toujours sur Delta, au retour (en affaires), le classique verre de champagne avant le décollage: un truc infect ! Les USA prennent toujours des airs moralement supérieurs en exigeant le respect des copyrights. Mais ils ne voient aucun problème à appeler "champagne" le moindre mousseux immonde produit sur leur territoire. Une proposition : que nous promettions de ne plus copier les logiciels Microsoft dès qu'ils n'appelleront plus champagne leurs infâmes mousseux .

Hé bien, voilà ! Ca y est ! Ce que je redoutais depuis des années est devenu réalité. Rien à faire... Il n'y aura pas, je pense, de retour en arrière: fraises et cerises sont définitivement devenus des fruits au prix inabordable, réservés aux seuls riches qui peuvent se permettre d'acheter des fruits autour de 10 euros le kilo.

Jusque là, me semble-t-il, chaque année revenait le doux mois de juin, où le prix des fraises baissait pour quelques semaines autour de 3 euros le kilo. De même pour les cerises. On savait que ça ne durerait pas. On profitait de ces quelques semaines bénies...

La semaine dernière, je suis allé rue Daguerre (14ème), espérant contre toute espérance trouver de ces fruits rouges si bons à un prix abordable. Rien à faire: le kilo de gariguettes etait à 14 euros. Celui des cerises autour de 10... Las...

Et pourtant, passant deux jours en Belgique, je suis tombé sur les superbes pots de confiture de fraises que venait de faire ma mère: elle avait acheté 8 kilo de fraises pour 9 euros.

Le climat de la Belgique est-il plus favorable que celui de la France à la culture des fraises ? Ou les intermédiaires qui approvisionnent le marché parisien se sucrent-ils (les fraises) largement au passage ?

Déjà l'aller sur New-York n'avait pas été terrible: c'était en classe éco comme toujours depuis que les restrictions budgétaires ont décidé que la classe business était hors de portée. Mais voilà que malgré plusieurs tentatives de "reset" de la part de l'hôtesse, mon système de distraction (films, musique, ...) ne fonctionnait pas. Tous les sièges autour de moi n'avaient pas de problème, eux... Qui plus est, ma veilleuse ne fonctionnait pas non plus. Huit heures et demie de vol sans lumière et sans film, c'est ... long !

Mais c'est le retour qui fut catastrophique: arrivé largement à l'avance à l'aéroport de JFK pour mon vol AF de 22h00, l'hôtesse me dit "on ne vous a pas prévenu ? Le vol a été annulé." Bon... Comme, pour le retour, j'étais en "business", assez vite, on me propose ou de rester passer la nuit à JFK et de prendre l'avion du matin qui m'aurait vu atterrir à Paris à 22h00, ou d'être transféré sur un vol British Airways sur Londres, avec un vol AF en correspondance sur Paris. Je choisis cette dernière option: course folle pour changer de terminal et réussir à attraper le vol BA. Employé parfaitement incompétent qui doit 3 fois aller demander à son chef comment m'enregistrer. J'apprends que les autorités de Londres, pour les passagers en transit n'autorisent qu'un seul bagage: je ne vais évidemment pas mettre l'ordinateur en soute. Heureusement, ma valise n'est pas trop pleine et j'arrive à y fourrer ma sacoche de documents. Comme je quitte le comptoir d'enregistrement, le même employé me dit :"a propos, le vol a 50mn de retard. Il m'assure bien sûr que j'aurais quand même la correspondance. je sais déjà que c'est faux. Mais je sais d'expérience que dans la "chaîne" des employés des compagnies aériennes, chaque maillon vous garantit toujours que tout va bien se passer: vous aurez la correspondance, vos bagages vont suivre... Ils savent parfaitement que ce n'est pas vrai. Mais ils refilent ainsi sur le maillon suivant le  soin de traiter le problème, ... et votre courroux.
Bref. Mon avion BA a eu 2h00 de retard. J'ai bien sûr loupé la correspondance AF sur Londres. BA m'a envoyé promener: leur avion était en retard; mais le problème initial venait d'AF. j'ai finalement pu prendre un vol AF suivant pour Paris, lui aussi en retard de une bonne heure.
A l'arrivée, mes bagages n'avaient évidemment pas suivi. A l'heure où j'écris ces lignes, je les attends toujours.

Et dire que certains sont persuadés que c'est drôle de prendre l'avion !

L'autre jour, je suis rentré à Paris d'un séjour de 15 jours en Asie. J'avais passé une petite semaine à Manille, une des villes les plus poluées que je connaisse; puis une autre semaine à Saigon où l'infernal traffic des vélomoteurs produit pas mal de CO2 également. Par ailleurs, les rues de ces deux villes sont constamment remplies d'une foule de véhicules, de gens qui vont dans tous les sens.

Or donc, je sors du métro Porte d'Orléans à Paris, ce dimanche matin à 6h30. Le ciel est bleu, pur. Le soleil brille. Personne dans la rue. Quel calme !

Paris est un village, un havre de tranquilité, un miracle écologique... Qui l'eut cru ?

Hier, 9 janvier, j'ai reçu le paquet de friandises que mes parents m'avaient envoyé par la poste (en "PRIOR" !)début décembre à l'occasion de la Saint Nicolas.

Des esprit chagrins critiqueront avec acrimonie l'incurie de la poste. Pourtant, l'explication de ce qui s'est certainement passé est lumineuse : voulant avidement étendre leur aire d'influence vers l'Europe du nord, Los Reyes (les rois mages) d'Espagne ont méchamment dû kidnapper le pauvre Saint Nicolas et ne l'ont relâché qu'après la fête de l'Ephiphanie ...

Vu sur les champs Elysées aujourd'hui :

• une grosse affiche s'étalant sur toute la vitrine du Holywood Café, parlant du prochain film "Rocky": "La SAGE se termine le 24 janvier". Il faudra dire au gérant de ce restaurant, probablement peu au fait des subtilités de notre langue, qu'il aurait dû écrire "saga" ... Pour revenir à "Rocky", dans le film "Brazil", film d'anticipation sorti il y a bien longtemps (20 ans ?), on voyait au détour d'une scène une affiche pour "Rocky 17". Encore un peu d'effort, on y arrive !
• une affiche vantant un rasoir "Gillette" à 5 lames... Depuis quelque temps maintenant, j'attends avec impatience le rasoir jetable à dix-sept lames. Au rythme où vont les choses, on devrait y arriver vers 2020.

J'ai délaissé mon blog ce trimestre-ci.
Pas de temps. A force d'osciller entre NY et Saigon, en ne passant que quelques jours à Paris...

Du coup, ni coup de coeur, ni coup de geule ! Ne pas avoir detemps pour des coup de geule, ce n'est guères grave. Mais
ne pas avoir de temps pour des coups de coeur, ... il y a de quoi faire un coup de geule !

Autre sujet. Plusieurs des personnes que j'ai rencontrées ces derniers jours m'ont parlé de cette tendance du politiquement correct à laïciser Noël. Le mot même deviendrait interdit. Depuis longtemps aux USA, certains essayent d'imposer "Season's greetings" sensé être neutre et respecter toutes les sensibilités. L'Angleterre se serait elle également lancée dans une campagne d'éradication de tout aspect religieux de Noël. Quelqu'un m'a mentionné une institutrice en France, qui a fait effacer des anges sur le dessin d'un enfant de la classe.

Mais Noël est une fête chrétienne ! C'est la fête de la naissance de Jésus, dont les chrétiens pensent qu'il nous apporte le salut de Dieu.

Alors, je propose une solution : on laisse la fête de Noël aux chrétiens, qui la fêteront, comme depuis 2000 ans, avec joie et piété. Pour le reste, on supprime le jour férié, les illuminations dans les rues et les magazins. On supprime aussi le réveillon et la débauche de cadeaux.
Mais là, je sens qu'il y en a qui ne seront plus d'accord....

Bon, hé bien, je souhaite à tous un très heureux et saint Noël !

Looooongue interruption: sept semaines en Asie. Semaines fatigantes mais riches. Mon vietnamien me permet de plus en plus d'échanges. Moi qui aime la chaleur, j'ai été comblé : j'étais en France lors de la canicule de juillet; puis alors que le temps tournait au froid et à la pluie, je suis parti sous les tropiques. A mon retour, il faisait de nouveau beau sur Paris. Heureux !

Allez: le coup de gueule de la rentrée : vous savez ce que représente la photo ci-jointe ?

Tout simplement, des camions que les pompiers de Paris laissent négligemment sur une des voies de l'avenue du Général-Leclercq, une des avenues les plus fréquentées de Paris, pendant qu'ils font... de la musculation au club d'en face !

Si ce n'est pas de l'abus de pouvoir...

Ras le bol !
Je retiens ma plume à deux mains pour m'empêcher de déverser les flots lourds et nauséabonds de mon mépris profond et rageur envers France Télécom et Orange. Je ne veux pas risquer d'être traîné en justice...

Mais cette société montre un mépris tellement altier envers ses clients !!! : vous avez déjà essayé de trouver sur son site une adresse e-mail, à laquelle s'adresser pour poser une question, faire valoir une difficulté ? Et bien, moi, j'y ai passé du temps, mais n'ai jamais rien trouvé: pas la plus petite adresse postale ou e-mail ! Le site est conçu pour qu'un client ne puisse pas trouver à qui s'adresser. Ou alors, en payant au travers d'un service d'assistance téléphonique. Qu'un client puisse entrer en contact avec nous ? Diantre ! Mais il risquerait de nous importuner !

En attendant, depuis des semaines, chaque fois que j'essaye de voir ma facture sur le site Orange, ma tentative se fracasse sur l'échec d'une page qui affiche :

"En raison d´un problème technique, l´accès à la rubrique "Mes factures" est indisponible. Nous vous conseillons de réessayer ultérieurement.

Nous vous présentons toutes nos excuses pour ce désagrément. "

Il n'est pas précisé ce qui est désigné par "ultérieurement" . En tous cas, c'est plus de 2 mois !
Donc, pas d'accès possible à la facture. Ben voyons !: comme elle est en prélèvement automatique...
Et si j'arrêtais de payer ?

Je n'avais pas plus tôt validé le message précédent celui-ci que le climat a viré au frais, voire franchement au froid... Les caprices du printemps parisien...

Or, le livre que je terminais hier soir contenait quelques belles phrases sur le sujet :

Porque la primavera de Paris  es asi fragil: los aleteos agonicos del invierno pueden agredirla con una impunidad sencillamente asquerosa y vengativa. El mal tiempo comenzo sin previo aviso y las ventanas, que por el dia dejabamos abiertas a los olores y los ruidos amables de aquella temporada, tuvieron que ser cerradas, para ver a traves de los cristales como la lluvia gelida maltrataba los brotes virgenes de los arboles de la plaza cercana

Mascaras, Leonardo Padura Fuentes, Tusquets Editores, p 121.

Quand des jeunes me demandent au Vietnam: "à cette saison, quel temps fait-il à Paris ?", je suis toujours obligé de leur dire que ça dépend, que le temps peut être chaud, ou froid, et changer d'un jour à l'autre... Eux qui ne connaissent que l'inaltérable chaleur de Saigon ne comprennent jamais ce que je veux dire...